J’écris ce poste pour exprimer ma colère contre ceux-là qui ont été et continue a prendre les enfants du Kivu comme des naïfs qui n’ont d’utilité que pour servir de chaire à canon.
Pierre MULELE a créé son aventure rebelle contre les institutions dans le Bandundu, sa région d’origine puis est allé séduire les enfants du Kivu pour assouvir ses désirs politiques à Kinshasa se servant des fils et filles du Kivu.
Jean-Scram, un mercenaire roumain s’est illustré dans une rébellion contre Mobutu mais a finit par créer du désordre faisant tuer les kivutiens sans raison aucune et pourtant sa lutte n’avait nullement rien à voir avec le Kivu.
Laurent Désiré KABILA, commence sa rébellion contre le pouvoir de Mobutu à Moba au Katanga, lui qui est originaire de MANONO dans la Province du Tanganyika. Il monte son insurrection qui plusieurs fois échoue et ses tentatives l’expédient dans les forêts de Fizi à Hewa Bora où il vit pendant plus de 30 ans avant d’emporter les jeunes kivutiens dans une guerre qui va déjà planter le décor d’une tragédie sans fin jusqu’aujourd’hui.
Vient ensuite le RCD-Goma, qui devient un mouvement dirigé tour à tour par un kermès de criminels kasaiens, katangais, équatoriens, centro-kongolais. Jamais un kivutiens n’a été à la tête de cette rébellion.
Conséquences: Un holocauste s’en est suivi. Les kivutiens ont été massacrés systématiquement dans tous les sens par des mercenaires recrutés au Rwanda et qui n’avaient ni respect, ni remords, ni humanisme pour les kivutiens dont la rébellion n’avait aucun souci pour eux du fait que les responsables de celle-ci n’étaient guerre eux-memes kivutiens et ensuite leur mains d’oeuvre ne l’étaient non plus. Le bilan est sans appel, et la tragédie continue.
A la fin de l’aventure, ce sont les kasaiens, les katangais, les équatoriens, les centro-kongolais qui gagneront tous les avantages obtenus à l’issue du dialogue ayant conduit à la réunification, laissant encore derrière eux une autre guerre qu’ils vont imputer aux kivutiens pourtant ne l’était pas non plus. C’est bien le CNDP.
Cet autre rébellion verse à outrance le sang de kivutiens mais les acteurs étaient bel et bien des étrangers du Rwanda, laissant derrière eux des victimes résignées dont personne ne s’apitoie sur le sort.
Comme si cela ne suffisait pas, l’usine de rébellion en fabrique une autre des résiduels du CNDP et transforme celui-ci en M23. Des kasaiens encore, des kinois et de katangais s’invitent dans le débat, celle-ci prend de l’ampleur, Roger Lumbala et sa suite sont défaits militairement et chacun rentre dans sa cage, regagnant leur régions d’origine et laissant les kivutiens gérer seuls les retombées de leur aventure.
Aujourd’hui encore, le même spectre se reproduit dans une autre rébellion sans identité précise mais dont les acteurs ne sont autres que des mécontents politiques rejetés de Kinshasa qui, eux aussi s’installent au Kivu, bénéficient de la méchanceté des voisins, et abusent de l’hospitalité des Kuvutiens pour lancer une autre vaste aventure militaire fratricide au coût du sang extrêmement élevé et là encore, ce sont les kivutiens qui meurent sur toutes les lignes et ce, de part et d’autre du conflit.
Dans leur cruauté contre les kivutiens, ils chassent toute la population de ses champs pour le rendre totalement dépendant de l’assistance humanitaire faisant l’affaire des occidentaux.
Ils ferment toutes les voies d’approvisionnement afin d’asphixier les mêmes déplacés qu’ils ont d’abord chassés de leurs milieux naturels, puis les bombarder afin de créer la terreur et faire peur à leur adversaire établi à 2000Km vol d’eseau du lieu de confrontation.
Quand ils ont des frustrations vis-à-vis d’un régime, ils ne créent pas de troubles dans leurs zones d’origine et moins encore dans la capitale où siègent les institutions contre lesquelles ils s’insurgent mais, ils vont directement au Kivu pour y semer mort et désolation se servant de la naïveté et de l’hospitalité légendaire des kivutiens.
Les discours des autorités de Kinshasa ne semblent assez souvent pas rassurer les ressortissants du Kivu non plus quant à la fin des leur souffrance, plutôt se radicalisent pour accentuer la crise et faciliter la poursuite de carnages, des viols et bien d’autres crimes de guerre.
NOUS SOMMES MAINTENANT FATIGUÉS
Le Kivu, notre Kivu doit maintenant cesser de servir de berceau de rébellion de personnes non kivutiennes qui occasionnent massacres et génocide contre les kivutiens. Nous refusons de demeurer un sanctuaire pour les criminels qui ne devraient vraiment pas avoir de la place dans la société.
Que ce soit l’AFC ou le M23 ou autres, ça en est trop, allez vous battre maintenant ailleurs, dans les Bas-Uele chez Corneille NANGAA, au Katanga chez les autres ou au Kasaï oriental chez Félix TSHISEKEDI avec qui vous avez des problèmes, ou à Kinshasa où sont installées les institutions que vous remettez en cause et laissez le Kivu en Paix.
Aucun kivutiens n’a créé une rébellion dans une autre Province de ce Pays, ni commettre de crimes graves comme ceux que les originaires d’autres provinces commettent au Kivu.
Trop c’est trop. Transférez votre conflit ailleurs, le bilan de 14 millions de morts ne concerne que les kivutiens au-delà de ce que les gens pensent. Nous en avons marre.
Je m’adresse à toutes les parties impliquées dans cette guerre. A Paul KAGAME de retenir que ce ne sont pas les kivutiens qui ont révolté les FDLR ou orchestrer les massacres au Rwanda. Ce sont plutôt les rwandais eux-mêmes. Continuer à bombarder les kivutiens pour un problème interne au Rwanda constitue un crime imprescriptible dont lui seul et ses complices porteront la responsabilité.
Nous ne sommes pas vos cobayes de laboratoire pour servir d’outils d’expérimentation des expériences politico-militaites.
Quittez notre Kivu et allez vous battre ailleurs.
J’assume mes propos ici.
Me Didir Bitaki
