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Soucieux d’échanger entre elles, et conscientes des dangers de la guerre qui sévissent déjà dans la province, appuyées par la Monusco, les communautés ethniques du Nord-Kivu, se sont retrouvées durant trois jours des fructueux échanges et de dialogue. En toute franchise sans question tabou, elles ont diagnostiqué les maux qui rongent la cohabitation pacifique avant de proposer des pistes de solutions idoines.

“Nous tous savons que la RD Congo est agressée par le Rwanda sous couvert du M23, que personnellement je pense, n’existe pas. Il nous agresse avec la bénédiction de la communauté internationale. Il nous appartient nous, même en dehors du gouvernement de prendre des mesures qui s’imposent pour asseoir une paix durable”, a dit Le Prof Bauma Balingene, Président du Baraza-la-wazee Intercommunnautaire du Nord-Kivu, à la clôture de ces assises qui ont mis autour d’une même table une cinquantaine de participants représentant toutes les communautés ethniques du Nord-Kivu.

Pour y arriver, le Baraza-la-wazee a cette fois-ci, tirant les leçons du passé, innové dans la méthodologie. “Nous avons d’abord organiser des travaux en groupe et par communauté afin d’éviter toute hypocrisie et favoriser la libre expression. C’est à la suite de deux jours de travaux en groupe, que nous avons lors d’une séance de mise en commun, soumis au débat de la plénière, l’acte d’engagement”, a précisé le Président du Baraza-la-wazee Intercommunnautaire.

La paix un processus

” La paix pour y arriver c’est un processus. C’est une chose précieuse qui est le fruit de la contribution de chacun”, raconte Pauline Uwamariya, membre du Baraza-la-wazee Intercommunnautaire. Qui espère voir les uns et les autres s’impliquer dans la lutte contre l’hypocrisie en sensibilisant sa communauté. ” Il faut éviter de généraliser un cas isolé d’un individu en stigmatisant tout une communauté” ajoute-t-elle tout en appelant chaque communauté à l’unité, surtout que tous sont obligés de vivre ensemble, car aucune communauté ne chassera l’autre, a même unanimement salué par l’ensemble de participants.

Depuis des décennies, le Nord-Kivu fait face à une instabilité socio-securitaire, qui a détruit, le socle de là cohésion communautaire. Les communautés s’entre-déchirent, l’hypocrisie, la méfiance, la stigmatisation, et conflit inter-ethnique ayant pris le dessus sur la paix sociale. Exacerbés par la recrudescence des groupes armés qui se réclament à tord et ou à raison, d’une identité communautaire. Avec des geurres interminables qui ont mis par terre le tissus socio-economique. Et au moment où le pays fait face à cette autre guerre déclenchée par le M23 et ses alliés, les communautés ont ainsi compris, que l’heure est plutôt au dialogue afin de renforcer la cohésion et accompagné le gouvernement dans la consolidation de la paix.

Chaque communauté importante

Le développement devra ainsi prendre le relais. Mme Pauline Uwamariya en est consciente. ” Aujourd’hui nous devrions parlé plus du développement, des actions d’émergence développées par les enfants du Nord-Kivu et non se barricader derrière le cachet identitaires , tout en valorisant plus les qualités et non s’appaisentir seulement sur les défauts de telles ou telles autres communautés”, conclut-elle d”un ton maternel visage confiante dans l’avenir radieux. Et un autre participant d’ajouter ” chaque communauté a un rôle important à jouer dans la sécurisation et le développement de notre province. Et ça les politiciens doivent le comprendre, que l’heure de la marginalisation des autres communautés est révolue. Cela nous aidera à consolider davantage notre cohésion sociale”.

L’organisation de ces assises appuyée par la Monusco à travers sa section affaires civiles, dans le cadre de la protection des civiles, vient à point nommé. S’inscrivant dans sa noble mission de la protection des civiles, elles devront sans nul doute donner un plus dans la stabilisation de la province espérent l’ensemble de participants reconnaissant à la forte implication de la mission onusienne auprès des communautés. ” Ces assises se tiennent au moment où en province l’on fait face à une frote méfiance entre communautés. Raison pour laquelle il était important de réunir les communautés afin qu’elles réfléchissent ensemble sur les problèmes auxquels elles font face et éviter que cela dégénère”, reconnaît le Prof Pacifique Mulonda, facilitateur de ses assises. Qui pensent que s’il faudra parler des aspects politiques, il sera nécessaire de faire appel aux politiques afin de débattre avec eux pour plus d’implication de leur part.

Pour plus de réussite, le Prof Pacifique, confiant au respect de l’acte d’engagement signé par l’ensemble de communautés, propose les facilités nécessaires à la mise en pratique des engagements par chaque communauté. ” Pour un travail réussi, il faudra se focaliser davantage, sur les facteurs qui connectent, avec une prise de conscience de chaque communauté, afin de réfléchir plus sur les solutions a donner aux problèmes soulevés”. Confiant en l’avenir, le facilitateur, compte sur la conscience de chacun vers la cohésion car toutes les conséquences sont vécues par toutes les communautés”. Et en tant que femme, Pauline Uwamariya de conclure ” nous avons un rôle primordial à jouer. Proche de l’homme, de l’enfant qu’elle élève, elle interpelle les unes et les autres à jouer un rôle positif auprès de leurs maris, dans leurs familles, afin de booster les actions positives capables de rendre la paix, la cohésion sociale une réalité au Nord-Kivu.”” C’est le vieux même résumant l’ensemble d’engagement pris par les participants.

 

Patient Ndoole