C’est dans le cadre du projet Sécurisation des terres dans le diocèse de Goma que CARITAS Développement Goma a procédé à la dotation des engins roulant. Depuis plus de trois ans, plusieurs activités dans la sécurisation des terres dans les milieux ruraux ont été réalisées. Les bénéficiaires de ce projet sont non seulement satisfaits, mais promettent aussi sa bonne gestion.

La Caritas a procédé mardi 15 décembre 2020 à la présentation des résultats du  projet : « sécurisation des terres dans le diocèse de Goma », Financé par l’Union Européens. Ce projet était implémenté dans le contexte des conséquences liées aux deux décennies des guerres à répétition et ses cohortes de problèmes ayant entrainé l’appauvrissement des populations et l’opposition des communautés. Les causes du conflit à l’est de la RDC sont aussi complexes et profondes et le problème des terres en fait partie. La durée de ce projet a été de trois ans et demi, c’est-à-dire du 1èr mars 2016 au 31 aout 2019. Plus de 500.000 personnes et autorité de base confondues ont été bénéficiaires. Tenez, après son exécution il fallait attendre la décision du bailleur (Union Européen) sur l’affectation du matériel roulant notamment 3 véhicules de marque TOYOTA LAND CRUSEUR  et 28 motos de marque YAMAHA DT125  pour la mobilité des services de cadastre et titres immobiliers et fonciers

La cérémonie s’est passée dans les enceintes de la CARITAS Développement,  devant les chefs des groupements et agents des services de cadastres et titres immobiliers. Pendant cette cérémonie de remise, le Directeur  de la CARITAS Goma l’abbé Richard Muhindo a présenté les résultats dudit projet. « Ce projet s’inscrit dans le programme de l’Union Européenne pour apporter une réponse interdisciplinaire au travers du programme d’appui multidimensionnel aux initiatives de la stabilisation de l’Est  de la République Démocratique du Congo. »
Notons que le secteur foncier constitue le fondement de ce projet, car la problématique foncière a été énumérée comme principale source de plusieurs conflits en milieux ruraux.

Voilà que ce projet vise à mieux informer la population sur la loi foncière dans la zone où il s’exécute pour que cette dernière  trouve une meilleure connaissance du droit foncier dans tout son état. D’autre part, sensibiliser les autorités politiques et administratives et coutumières.

Comme la question des déplacés fait partie de causes aux conflits, ce projet a aussi mis en place des conditions favorisant le retour des déplacés et réfugiés pour amener la paix et la cohésion des communautés.
Retenons que les récurrentes guerres avaient causé de la cohésion sociale des communautés ; voilà pourquoi parmi les objectifs de ce projet, il y avait également  eu celui de favoriser et consolider cette cohabitation déchirée par un passé douloureux. Cette approche sera possible à travers l’exploitation de leurs héritages culturels communs, a souligné le chef de programme de la Caritas Goma
Que des difficultés pour les succès !
En dépit de contraintes liées à la sécurisation foncière, notamment les frais exorbitants au-delà des moyens de la population, l’insécurité dans certains milieux qui empêchent les travaux de mesurage, l’absence de l’autorité de l’état et coutumière, l’occupation illégale des terres des déplacés par les populations résidentes ou les autorités de base, l’accaparement des terres paysannes par certains grands concessionnaires et une lenteur  judiciaire sur le problème foncier qui avait retardé des procès pour départager les parties en conflit pour ne citer que ceux-là.

Retenons également que le retour des réfugiés et déplacés  a causé aussi quelques difficultés, car certains habitants et autorités de base ne souhaitaient pas les retours de ces derniers, car ils avaient occupé leurs terres. D’autres manifestaient une xénophobie envers les réfugiés  le traitant des étrangers. Enfin l’insécurité est la grande cause qui constitue un frein pour le retour de ces derniers. Voilà en sommes les problèmes contre lesquels  ce projet s’est heurté durant son exécution.

Malgré ces contraintes, les réalisations sont palpables, il est indiqué par le chef de programme de la Caritas que 867 grandes concessions ont été dénombrées dont 40,7 % ont des titres, 59,3 % n’en ont pas, 15, 1% sont en conflits et 84, 9% Sont sans conflits. Dans la construction locale,  le projet a construit quatre bureaux qui sont déjà au service de la sécurisation des terres de la population. Désormais, des informations qualitatives et quantitatives liées à la problématique foncière sont disponibles à la communauté, les autorités sont engagées sur le règlement à temps réel des questions foncières. Et le cadre de dialogue entre les communautés sont renforcées.
De la satisfaction tout azimut
Les bénéficiaires de la dotation ne cachent pas leurs sentiments et leurs gratitudes, l’un d’entre eux s’explique : « Nous manifestons la gratitude de vive voix, sans oublier que cette collaboration avec la CARITAS Développement Goma, à travers de laquelle un bureau des affaires foncières à Masisi avait été construit », Cette dotation va permettre la poursuite et la pérennisation des acquis du projet : « Grace à cette dotation nous allons assurer la mobilité sur terrain dans l’exercice de différentes fonctions au service de nos chers territoires. Ces engins faciliteront l’accès aux différents services en charge des affaires foncières même dans des zones peu accessibles. Nous vous rassurons la bonne gestion de ces matériels roulants », a conclu un chef de groupement.
La rédaction