La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo, MONUSCO en sigle, quitte progressivement la RDC, suivant le plan signé avec le gouvernement. Bahati Rubango, l’un des défenseurs des droits humains, présente ses inquiétudes sur la sécurité et la protection des civils en province du Sud-Kivu où cette mission onusienne a complètement fermé ses portes.
Cet acteur de la société civile craint pour la protection et la sécurité des femmes, des enfants et des jeunes dans les milieux ruraux du Sud-Kivu où, dans plusieurs coins, des rebelles et des groupes armés sont encore actifs. Bahati Rubango motive ses craintes par « l’insuffisance des effectifs militaires et policiers, les sous-équipements des FARDC et de la police qui augmentent la vulnérabilité des civils dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de L’Ituri. »
Avant, pendant et après la Monusco, les civils et en particulier les femmes et les jeunes demeurent dans un environnement moins sûr et donc, d’insécurité dans la partie Est de la RDC, alerte-t-il.
Bahati Rubanga exhorte les Nations Unies, la RDC et les autres partenaires clés à rendre des mesures « drastiques » pour protéger les civils.
En date du 25 juin 2024, une délégation du gouvernement congolais conduite par la Première ministre Judith Suminwa et celle de la Monusco sous l’égide de Bintou Keita ont procédé à la fermeture officielle à Kavumu des activités de cette mission de maintien de la paix, 20 ans après sa présence dans le Sud-Kivu. Une première étape dans le désengagement de la Monusco sur le sol de la RDC.
Le contexte sécuritaire à l’Est du Congo demeure inquiétant suite à l’activisme des groupes armés, notamment au Nord-Kivu avec le M23 qui occupe plusieurs villages des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Des rebelles ADF tuent et enlèvent des civils dans les territoires de Beni et Lubero. La situation est presque similaire dans la province de l’Ituri où des groupes armés locaux insécurisent la population et des attaques meurtrières des rebelles ADF, témoignent plusieurs sources.
Richelieu BYAMANA