Vitale pour l’approvisionnement en produits vivriers, … importante pour l’évacuation des produits miniers de zones comme Rubaya et Walikale, cette route en terre battue, oubliée quasiment de tous les gouvernants, est en train de se métamorphoser. Des travaux de réhabilitation financés par la rébellion, sont en cours. Des tronçons jadis impraticables sont réfectionnés rendant fluide et supportable le trafic sur cet axe aussi vital pour l’économie du pays et de toute une province.
‘’ Nous nous sommes un peu arrêtés par ce que là devant, des chargeurs sont en pleins manœuvres’’, explique Bizimungu Kiza, débout sur sa moto avec ses deux sacs pleins de pomme de terre non loin de Mushaki (à une trentaine de kilomètre de Goma). Lancés au début de ce mois de mai, les travaux de la réhabilitation de cette route longue d’environs une centaine de kilomètres – jusqu’à Nyabiondo -, avancent. ‘’de Sake jusque presque vers la localité de Mushaki (une trentaine de kilomètre), la route est redevenue praticable. Les nids de poules, et la boue qui jadis nous donnaient du fils à retorde, ont disparus’’, témoigne Safro Kazingufu, camionneur habitué du tronçon.
En lançant ses travaux, les autorités provinciales rebelles de l’AFC/M23, ont sans doute voulues marqués les esprits. Au-delà de la guerre, le gouverneur Erasto Bahati, par cette action, a voulu porté un fort message de développement à la population, laquelle ne s’attendait pas aussi mieux à pareille action de la part d’un mouvement politico-militaire et en plein guerre avec Kinshasa. ‘’En faisant la guerre pour une paix durable, nous allons jeter les bases d’une relance économique réussie’’, disait-il lors du lancement de cette réhabilitation. ‘’Ce n’est pas qu’une simple route. C’est le symbole d’une nouvelle-ère. Une transformation qui touchera toutes les zones libérées et profitera à chaque citoyen’’, ajoute Willy Manzi, Vice-gouverneur AFC/M23.
Axe routier très vital
Du territoire de Masisi, partent des haricots, des bananes, de la pomme de terre, de la viande, du formage, du lait, mais aussi des minerais, produits dans des sites miniers de Rubaya, Rwangara, … Sur ce tronçon aussi, transit de la cassitérite et bien d’autres métaux produits dans le territoire voisin de Walikale à plus de 300km de Goma. Entrecoupées par de nombreuses rivières, logeant des dizaines de ponts, la plupart nécessitant un renforcement, cet axe vital pour l’émergence économique de la province du Nord-Kivu en particulier et de l’ensemble de la Rd Congo en générale ; doit absolument attirer l’attention des autorités. C’est d’ailleurs le souci partagé par la population. ‘’C’était un regret de voir nos autorités ne pas s’intéresser à l’entretien régulier de cette route’’, raconte Shabandu Alexis, notable de ce territoire grenier de la république. Et Innocent Shimirimana, notable aussi de s’interroger ‘’Comment comprendre que par cette route transit minerais et produits agro-pastoraux de valeur et qui font rentrés des millions de dollars de recettes dans les caisses du trésor public soit ainsi abandonnée ?’’. Selon plusieurs statistiques, des milliers de tonnes des minerais y transitent autant des pour les minerais parmi lesquels le coltant trop prisé et stratégique.
En saison pluvieuse, la quasi-totalité de ce tronçon, est difficilement praticable. Et pour atteindre certaines contrées sur cet axe, les usagers sont obligées de faire et la moto, et le pied traversant à pied des rivières aussi dangereuse comme à Matanda, Bihambwe. ‘’Chaque année en période pluvieuse, ici à BIhambwe quand le pont cède à la suite du débordement de la rivière, pour passer d’un bout à l’autre, l’on se fait transporter au dos moyennant paiement de 2000 à 10000fc selon le poids. Les véhicules passent péniblement alors que les motos sont aussi portées par la population, qui y trouve un moyen de survie’’, confirme Abel Shimwe, un commerçant des divers.
Un sacré coup politique
L’importance stratégique socio-économique et sécuritaire de ce territoire, a ainsi poussé ses autorités provinciales rebelles de lancer cette réhabilitation. ‘’Nous remercions les autorités de l’AFC/M23 pour avoir accepté ce projet’’, disait Erasto Bahati, le gouverneur rebelle du Nord-Kivu au lancement. Et de confirmer encore ‘’Je voulais vous informer que dans quelques jours, nous viendorns ouvrir la route Sake-Kanyabayonga en passant par Kitsanga. Cette route sera asphaltée après la route Sake-Masisi que nous venons de lancer aujourd’hui.’’ C’est aussi un coup politique portée par la rébellion dans sa stratégie de rapprochement idéologique avec les populations dans les zones sous son contrôle.
Confier à l’entreprise Delta Two Construction Sarl, ces travaux prévus pour une durée de six mois, devront ainsi permettre le désenclavement des plusieurs localités de ce territoire, qualifié jadis de la Suisse d’Afrique par sa diversité de ses potentialités agro-pastrorales. ‘’Nous saluons les autorités qui enfin se sont souvenues des misérables conditions de trafic sur cette route pourtant vitale. Avec les travaux en cours nous espérons que cela aura un impact considérable sur l’économie et le pouvoir d’achat de la population’’, espère plusieurs responsables des coopératives agricoles et miniers activent dans ce territoire. Déjà avec la réhabilitation progressive de cet axe, le prix de transport baisse progressivement et par là celui de certaines denrées alimentaires.
Sam Balingen
‘’ Nous nous sommes un peu arrêtés par ce que là devant, des chargeurs sont en pleins manœuvres’’, explique Bizimungu Kiza, débout sur sa moto avec ses deux sacs pleins de pomme de terre non loin de Mushaki (à une trentaine de kilomètre de Goma). Lancés au début de ce mois de mai, les travaux de la réhabilitation de cette route longue d’environs une centaine de kilomètres – jusqu’à Nyabiondo -, avancent. ‘’de Sake jusque presque vers la localité de Mushaki (une trentaine de kilomètre), la route est redevenue praticable. Les nids de poules, et la boue qui jadis nous donnaient du fils à retorde, ont disparus’’, témoigne Safro Kazingufu, camionneur habitué du tronçon.
En lançant ses travaux, les autorités provinciales rebelles de l’AFC/M23, ont sans doute voulues marqués les esprits. Au-delà de la guerre, le gouverneur Erasto Bahati, par cette action, a voulu porté un fort message de développement à la population, laquelle ne s’attendait pas aussi mieux à pareille action de la part d’un mouvement politico-militaire et en plein guerre avec Kinshasa. ‘’En faisant la guerre pour une paix durable, nous allons jeter les bases d’une relance économique réussie’’, disait-il lors du lancement de cette réhabilitation. ‘’Ce n’est pas qu’une simple route. C’est le symbole d’une nouvelle-ère. Une transformation qui touchera toutes les zones libérées et profitera à chaque citoyen’’, ajoute Willy Manzi, Vice-gouverneur AFC/M23.
Axe routier très vital
Du territoire de Masisi, partent des haricots, des bananes, de la pomme de terre, de la viande, du formage, du lait, mais aussi des minerais, produits dans des sites miniers de Rubaya, Rwangara, … Sur ce tronçon aussi, transit de la cassitérite et bien d’autres métaux produits dans le territoire voisin de Walikale à plus de 300km de Goma. Entrecoupées par de nombreuses rivières, logeant des dizaines de ponts, la plupart nécessitant un renforcement, cet axe vital pour l’émergence économique de la province du Nord-Kivu en particulier et de l’ensemble de la Rd Congo en générale ; doit absolument attirer l’attention des autorités. C’est d’ailleurs le souci partagé par la population. ‘’C’était un regret de voir nos autorités ne pas s’intéresser à l’entretien régulier de cette route’’, raconte Shabandu Alexis, notable de ce territoire grenier de la république. Et Innocent Shimirimana, notable aussi de s’interroger ‘’Comment comprendre que par cette route transit minerais et produits agro-pastoraux de valeur et qui font rentrés des millions de dollars de recettes dans les caisses du trésor public soit ainsi abandonnée ?’’. Selon plusieurs statistiques, des milliers de tonnes des minerais y transitent autant des pour les minerais parmi lesquels le coltant trop prisé et stratégique.
En saison pluvieuse, la quasi-totalité de ce tronçon, est difficilement praticable. Et pour atteindre certaines contrées sur cet axe, les usagers sont obligées de faire et la moto, et le pied traversant à pied des rivières aussi dangereuse comme à Matanda, Bihambwe. ‘’Chaque année en période pluvieuse, ici à BIhambwe quand le pont cède à la suite du débordement de la rivière, pour passer d’un bout à l’autre, l’on se fait transporter au dos moyennant paiement de 2000 à 10000fc selon le poids. Les véhicules passent péniblement alors que les motos sont aussi portées par la population, qui y trouve un moyen de survie’’, confirme Abel Shimwe, un commerçant des divers.
Un sacré coup politique
L’importance stratégique socio-économique et sécuritaire de ce territoire, a ainsi poussé ses autorités provinciales rebelles de lancer cette réhabilitation. ‘’Nous remercions les autorités de l’AFC/M23 pour avoir accepté ce projet’’, disait Erasto Bahati, le gouverneur rebelle du Nord-Kivu au lancement. Et de confirmer encore ‘’Je voulais vous informer que dans quelques jours, nous viendorns ouvrir la route Sake-Kanyabayonga en passant par Kitsanga. Cette route sera asphaltée après la route Sake-Masisi que nous venons de lancer aujourd’hui.’’ C’est aussi un coup politique portée par la rébellion dans sa stratégie de rapprochement idéologique avec les populations dans les zones sous son contrôle.
Confier à l’entreprise Delta Two Construction Sarl, ces travaux prévus pour une durée de six mois, devront ainsi permettre le désenclavement des plusieurs localités de ce territoire, qualifié jadis de la Suisse d’Afrique par sa diversité de ses potentialités agro-pastrorales. ‘’Nous saluons les autorités qui enfin se sont souvenues des misérables conditions de trafic sur cette route pourtant vitale. Avec les travaux en cours nous espérons que cela aura un impact considérable sur l’économie et le pouvoir d’achat de la population’’, espère plusieurs responsables des coopératives agricoles et miniers activent dans ce territoire. Déjà avec la réhabilitation progressive de cet axe, le prix de transport baisse progressivement et par là celui de certaines denrées alimentaires.
Sam Balingen
