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Émoi et désolation après le naufrage du bateau MV Merveille de Dieu en sigle MERDI en date du 3 octobre 2024 sur le lac Kivu. Face à la mobilisation générale des services de sécurité, de transport, maritime et des forces de la SADEC au côté de la population, à ce jour une cinquantaine de personnes ont pu être dépêchées. Alors que plus d’une centaine reste disparue.
Patient NDOOLE
” J’ai vu une cinquantaine de corps sans vie repêchée des eaux du lac Kivu dont une vingtaine rapidement envoyée dans des ambulances vers les hôpitaux”, témoigne, Rebecca, BALINGENE, une habitante du quartier KYESHERO, où se trouve le port de fortune de KITUKU sans aucun dispositif de sécurité. C’est vers 11h heure locale, que le naufrage du bateau Merveille de Dieu, MV Merveille de Dieu en sigle MERDI, s’est produite. ” Le bateau qui était surchargé des marchandises et des personnes en provenance de MINOVA en province voisine du Sud-Kivu, aurait rencontré des difficultés suite aussi au vent et au vague auxquels le capitaine du bateau n’a pas pu faire face”, selon madame Irène BIKUBA, rescapée hospitalisée à l’hôpital de KYESHERO.

Mobilisation générale
Dans un communiqué publié tard dans la soirée, le Vice-gouverneur le général Romuald EKUKA LIPOPO, tout en exprimant la compensation de l’autorité provinciale, a précisé que seuls près d’une soixantaine de rescapés ont été sauvés aux côtés d’une trentaine des victimes identifiées et repêchées, avant de lancer un appel à une mobilisation générale. La société civile de MMINOVA d’où provenait le bateau MV MERDI (Merveille de Dieu), s’est dit préoccupée par ce désastre. Elle demande par le canal de son président, Juge SADIKI, aux autorités de veiller à l’application de mesures sécurité. Dans un communiqué publié le même 3 octobre 2024, l’honorable sénateur Janvier MUISHA KASIWA, élu du Nord-Kivu, à demander aux autorités de prendre en charge les soins médicaux appropriés des rescapés ainsi que les frais funéraires et autres frais connexes.
Des sources médicales, près de soixante rescapés repêchés se trouvent internés à l’hôpital de KYESHERO sur instruction de l’autorité provinciale. Selon des témoins rescapés, le bateau, qui faisait face à des vagues aurait commencé à chavirer par l’arrière avant de couler sur le côté en moins de trois minutes.
Depuis le début d’après-midi, les autorités provinciales en partenariat avec le ministère national de transport et celui de la justice, ont diligenté une commission d’enquête afin de statuer sur les causes de ce naufrage meurtrier et établir les responsabilités. Alors que tout au long de cet après-midi, jusqu’à ce vendredi les recherches se poursuivent avec les équipes de la croix rouge du Congo, les éléments de la SADEC, afin de repêcher des corps du lac.

Défaillance technique
« En attendant les conclusions des enquêtes, les premiers éléments, font état d’une défaillance technique, dans la conduite du bateau de la part du capitaine qui n’a pas su orienter le bateau face à la direction du vent et du vague dans un navire en surcharge des personnes et des marchandises au-delà de ses capacités normales. » affirme l’un des responsables de la division de transport qui a requis l’anonymat.
D’après des sources concordantes, plus de 300 personnes auraient embarqué à bord de ce bateau qui assure le trafic sur le lac entre la cité de MINOVA et la ville de GOMA depuis que les rebelles du M23 ont investi une grande partie du tronçon SAKE-BWEREMANA-MINOVA, d’importants marchés d’où s’approvisionne la population de Goma.