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C’est depuis deux décennies que la république démocratique du Congo est en proie à l’insécurité qui n’intéresse plus personne. Les prises d’otages, les assassinats au quotidien par les ADFNALU ou les LRA et des FDLR. Des médias locaux au service des politiciens soutiennent que cette violence est entretenue au sommet de l’Etat. Les images choquantes des boucheries humaines des congolais sont échangées à travers les réseaux sociaux pour rependre la terreur n’émeuvent personne.

C’est du déjà vu et du déjà entendu. Mais pour peu qu’il y ait la moindre bavure policière dans une manifestation politique dans la ville, « les mouvements de la société civile, dits citoyens »  se mettent en effervescence pour exiger une enquête internationale.
Mais un Tribunal pénal international exigé à cors et à cris pour juger les crimes commis en RDC se noie chaque jour sous une montagne de diplômes honoris causa décernés à ceux qui essaient d’élever le ton contre les violences gratuites menées en RDC depuis plus de deux décennies pour les faire taire.

Devant la passivité et la sourde oreille des institutions internationales sur le malheur du Congo, ils ne restent plus qu’à se tirer la balle dans la tempe en accusant les forces de sécurité pour les démotiver et amener la population à son tour à s’en méfier. C’est l’une des causes pour justifier la résurgence de l’insécurité partout au pays et la prolifération des groupes armés à l’est de la république démocratique du Congo qui tournent leurs glaives contre leurs propres frères congolais.
Après la défection des rebellions créées sur les cendres de l’AFDL, le cas de Beni nous laisse perplexe. Beaucoup d’analystes et chercheurs ont diagnostiqué les vraies causes de cette instabilité ; mais peu d’entre eux s’attardent sur une criminalisation plus ou moins injuste des forces congolaises de sécurité rendues responsables de l’insécurité en RDC.

Loin des champs de bataille, l’intoxication et l’usage des « fake news » est une arme redoutable de démoralisation des troupes engagées au combat et de la population qui a le devoir patriotique de soutenir son armée pour aboutir à la victoire. Malheureusement, les résultats positifs engrangés au prix de leurs vies sont constamment anéantis à cause d’une collaboration rendue difficile avec la population qu’elles sont venues libérer des mains des agresseurs.
Dans un entretien avec le Général Akili Muhindo Charles, commandant de la 33ème militaire, la question sécuritaire dans le Nord et le Sud-Kivu a été largement abordée. Selon lui, l’insécurité à l’Est de la RDC est accentuée d’une part par les groupes armés locaux qui s’allient aux terroristes étrangers contre la République. C’est ce qui arrive à Beni avec les ADF-NALU.
L’indiscipline militaire arrive en seconde position comme un facteur favorisant. « Il n’y a pas que cela comme problèmes qui ternissement l’image de l’armée dans sa mission de rétablissement de la paix et l’éradication totale de l’insécurité ; il manque une collaboration entre les populations civiles et son armée, une communication insuffisante compte tenu de l’intoxication dont elle est victime et de son caractère d’une grande muette d’une part et d’autre part si nos forces sont disciplinées rien  n’empêche que la population puisse se rapprocher d’elles. Car aucune armée du monde ne peut travailler efficacement si elle ne bénéficie pas de la collaboration de la population qu’elle a la mission de défendre à l’intérieur du territoire national contre les agressions extérieures », explique le Général Mundos.
Par contre, à Beni, l’armée nationale travaille dans un contexte d’hostilité avec la population à cause des mots d’ordre de leurs leaders politiques opposés à la vision du régime en place. Dans ce cas, l’armée ne peut qu’éprouver des difficultés à remplir efficacement sa mission. « Nous continuons à souligner que l’indiscipline de certaines brebis galeuses au sein de l’armée ouvre les vannes de l’intoxication de la population qui considère cette dernière comme leur bourreau.
Et de parler de son action à la tête de la 33ème Région militaire. « Depuis notre désignation au SudKivu en qualité de commandant de la 33ème Région militaire où se déroule l’opération Sokola identique à Sokola II du Nord-Kivu, nous avons pris l’engagement de rétablir la confiance entre les forces armées et la population en menant toutes les actions susceptibles d’éradiquer de l’indiscipline au sein des unités de la 33ème Région militaire.
Nous avons démantelé le camp des réfugiés rwandais de Walungu en stationnement depuis plusieurs années afin de rentrer chezeux. Nous avons poursuivi de mettre de la pression sur les Mai Mai et autres groupes armés locaux notamment dans le Sud.
Nous enregistrons un nombre important d’entre eux qui déposent leurs armes et qui se rendent aux forces armées en attendant un processus d’intégration qui sera en cours dans les jours qui suivent. Nous avons démoli les constructions anarchiques autour du camp miliaire afin d’éviter de s’en servir comme des planques pour le banditisme urbain.
Nous procédons à la suppression des barrières sur les routes et toutes formes de tracasserie et extorsions contre la population civile.
Nous interdisons le port des treillis sauf si on est en service. En ce qui concerne l’insécurité dans la plaine de la Ruzizi, nous avons constaté que les rebelles burundais viennent se réfugier dans les habitations des Congolais et il se déclenche des combats lorsque leurs frères viennent les chercher sur notre territoire.
Nous sommes sur la bonne voie d’éradiquer toute forme d’insécurité sur toute l’étendue de la province. J’insiste sur la collaboration entre les populations civiles avec son armée. C’est sous cette condition que nous allons éradiquer définitivement cette insécurité en dénonçant les personnes suspectes aux services de sécurités compétents. Nous devons toujours rappeler que l’armée, c’est la grande muette, elle est apolitique et donc très limitée dans sa manière de communiquer.
On ne communique pas dans l’armée comme on le fait pour un match de football où chacun doit choisir son camp… Il revient aux journalistes que vous êtes de communiquer avec responsabilité, d’amener la population à aimer ses forces de défense et de sécurité car le contraire travaille à la pérennité de l’insécurité.
Dans la province du Nord-Kivu, beaucoup de jeunes ont préféré s’enrôler dans les groupes armés locaux au lieu de se faire recruter dans l’armée nationale. C’est anormal. Ça complique l’équation sécuritaire parce que ce sont des fils du pays qui se retrouvent en affrontement contre l’armée de leur pays et toute collaboration avec la population locale est rendue impossible.
Les groupes armés étrangers comme les ADF et les FDLR ne peuvent pas exister sans la complicité de la population locale et que les groupes armés locaux survivent grâce à la collaboration qu’ils entretiennent avec les groupes armés étrangers contre les FARDC. Le général estime qu’une vision politique différente avec ceux qui gouvernent ne peut pas amener quelqu’un qui aime son pays à proférer un langage déplacé contre l’armée de son pays.
Il exhorte les politiciens à aimer les hommes en uniforme, à les soutenir dans leurs missions et à transcender leurs intérêts personnels au profit de la République.

Alain Wandimoyi & Levy Bashonga

172 commentaires sur « Un diagnostic sécuritaire selon Général major Charles Akili Mundos »

  1. Если брат и сестра случайно встречаются на открытом месте, то им надлежит сразу же
    убегать и прятаться. Кроме того, если братья
    или сестры узнают следы ног друг друга на песке,
    то им ни в коем случае нельзя идти по этим следам.

    Все это называется «правила избегания».
    Психологичные характеристики.

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