La mairie de Goma interdit tout le marché piraté dans la ville et  sur  toutes les artères de la ville de Goma. Cette mesure semble être impopulaire car le petit commerçant résiste encore en dépit du communiqué  de la mairie sommant de quitter la rue, mais ils sont encore visibles sur toutes les artères de Goma.

Goma est une ville de l’est de la République Démocratique du Congo situé sur la rive nord du lac Kivu à 1500 mètres d’altitude dans la vallée du Rift. Subdivisé en deux communes notamment communes de Goma et Karisimbi qui compte 18 quartiers qui hébergent environ deux millions d’habitants. Dans le contexte actuel de la guerre sa démographie ne fait qu’accroitre dont la majorité de la population n’a pas d’emploi et qui exerce le petit commerce en squattant toutes les artères pour vendre quelques articles.

Dans le souci de remettre la ville dans sa robe touristique, la mairie de Goma a récemment publié un communique  portant à la connaissance de tous les vendeurs  exerçant leurs activités le long de la route notamment : le Rond-point Signers, la petite barrière…Désormais : Aucun marché pirate n’est autorisé sur ces espaces cités.

Ce communiqué  fait réagir certains petits commerçants exerçants et vendeurs qui font leurs activités sur artères-là.

Certains d’entre eux pensent qu’ils ne peuvent pas quitter ce lieu, car ils n’ont pas un autre endroit où aller pour leurs affaires de survie.

Ils demandent aux autorités urbaines de sursoir cette décision.

La tension monte aux créneaux, Entre les petits commerçants et la mairie de Goma c’est un climat d’animosité qui s’observe.

Le petit commerçant se sent  visé par ce communiqué de la mairie de Goma, interdisant les marchés pirates le long des certaines artères de la ville.

Auxquels Nous avons baladé notre micro sur les sites concernés nombreux sont ceux qui ont crié à haute voix contre cette mesure en évoquant son impopularité et son importunité en ce moment, car selon eux la mairie devait se focaliser sur les aspects sécuritaires. Ils ont également évoqué  les conditions difficiles de la vie auxquelles elles font face :

« Nous sommes fatigués par leur décision, déjà nous traversons une situation difficile, la guerre n’est finie pas, l’insécurité qui caractérise la ville avec le phénomène 40 voleurs,  la dépréciation de Franc congolais par rapport aux dollars.  En tout cas les autorités doivent nous aider à sursoir cette mesure elle inopportune pour le moment »

D’autres  demandent une mesure de clémence auprès des autorités urbaines. Selon eux, nombreuses  sont victimes de déguerpissement sur le site de TEZEF et sont devenues de sinistrés qui compte sur leur commerce : «nous demandons aux autorités de nous laisser exercer notre commerce qui reste l’unique bouée de sauvetage, car actuellement nous passons de nuit à la belle étoile »

En dépit du caractère qui revêt de cette mesure pour l’image de la ville touristique, le communique instituant cette mesure vient ajouter la souffrance d’une population sinistrée. Du coup la mesure devient impopulaire et mal accueilli par la population exerce le petit commerce  sur les artères de Goma qui résiste. Aujourd’hui la ville de Goma, connait un accroissement démographique  à cause de la guerre et sa population vive grâce à la débrouille. C’est pour cette raison que l’on observe que toute la ville est transformée en marché.

Ornella.