Explorer ce qui se passe dans la société au sens large et essayer d’envisager les nombreux avenirs plausibles à partir des multiples tendances émergentes permettant aux communautés les plus exposées d’élaborer leurs plans de développement qui tient compte des risques. C’est la grande ligne de la campagne de réflexion sur la localisation des projections climatiques, déjà lancée, autour de laquelle, des acteurs de la société civile se sont réunis le 3 mars 2023, sous l’initiative du Forum des organisations nationales humanitaires et de développement, FONAHD RDC en sigle.
‘’les organisations de la société civiles, doivent servir de relais entre les communautés, les services météorologiques et les experts des centres de recherche’’, a insisté Emile Muderwa, Chargé des programmes au sein du Fonahd à l’ouverture de séance de réflexion organisée par le Fonahd en partenariat avec Global network of civil sociaty organisations for disaster reduction, GNDR en sigle.
En tant qu’action de soutien à la formation sur la localisation des projections climatiques, le réseau mondial des organisations de la société civile pour la prévention des catastrophes (GNDR) accompagne les pays sélectionnés qui ont organisé l’orientation pour concevoir et mettre en œuvre une campagne nationale ciblant les gouvernements et autres parties prenantes concernées sur l’utilisation des connaissances locales dans la localisation des projections climatiques dans les plans nationaux d’adaptation.
Meilleur accès aux projections climatiques
Dès ces échanges animés par Emile Muderwa, l’assistance, a compris, que l’objectif global de cette campagne est de contribuer à l’amélioration de la connaissance et la compréhension du processus de localisation climatique par les acteurs locaux. ‘’Les communautés doivent suffisamment être informées afin qu’elles s’approprient ce processus consistant à mieux cerner la question du changement climatique, réfléchir sur les éventuels risques, leurs conséquences et surtout le moyen de les prévenir tout en mariant les pratiques traditionnelles et celles contemporaines’’, a martelé Florent Babi, coordonnateur national du Fonahd et point focal GNDR en Rdc. Et à Robert Ramazani, coordonnateur du Cadre d’appui aux programmes de développement et humanitaires, Capdh Rdc de renchérir ‘’En tant que société civile, nous avons un grand rôle à jouer dans la conscientisation par la sensibilisation des communautés sur le danger qui guette notre région à la suite des effets nocifs liés au changement climatique’’.
Pour que les acteurs locaux puissent jouer leur rôle essentiel, ils doivent avoir accès aux projections climatiques afin de veiller à être correctement informés des risques lors de la planification, de la mise en œuvre et de la révision des politiques et des mesures visant à prévenir et atténuer les crises complexes, mais aussi de s’y préparer.
Localiser les projections climatiques, signifie, veiller à ce que les informations climatiques deviennent facilement accessibles aux acteurs locaux (acteurs de la société civile, chefs traditionnels, les personnes jouissant d’une certaine influence dans la communauté, les leaders religieux,…) en vue de leur permettre de planifier de manière adéquate le développement et les actions d’urgence en cas de crise.
Des étapes indispensables
En fin de mieux impliquer les communautés dans ce processus, les intervenants dans ce domaine, doivent respecter certaines étapes indispensables : mettre en place des mécanismes permettant une meilleure participation des communautés les plus exposées au projections climatiques en usant d’une meilleure capacité d’écoute pour mieux se connecter aux réalités locales, tout en consultant et en encourageant les idées et actions produites par les communautés. En suite collaborer avec tous autour du climat tout en amenant les représentants et les dirigeants de la communauté à jouer un rôle de premier plan dans le processus, en les encourageant à prendre des décisions concernant leur rôle dans le processus global de planification. L’important est aussi de gérer les risques climatiques avec les communautés locales. Il s’agit bien de la compréhension et de la gestion des impacts du changement climatique futur. La meilleure implication, passe aussi par un Mess mapping pour hiérarchiser les risques climatiques. Répertorier tous les risques d’une manière aléatoire et en dissocier les plus fréquentes et les plus imposantes. Elle nécessite aussi une narration des risques climatiques. Une étude autour de ces risques permettant de mieux les appréhender afin d’envisager des perspectives meilleures pour le futur.
Enfin de mieux cerner la problématique liée aux risques, il convient de prendre des décisions conjointement avec les communautés menacées en période d’incertitude. Cela, permettra ainsi aux communautés de mieux comprendre, les notions climatiques essentielles ainsi que les différentes sources d’incertitudes dans la gestion des risques liés au changement climatique une fois localisés et contextualisés. Toutefois, une réelle prise de conscience des institutions publiques du secteur s’avère indispensable. ‘’Nous lançons ainsi un appel au gouvernement afin qu’il prenne à bras le corps toutes les bonnes initiatives permettant de prendre avec attention la question du réchauffement climatique’’, a ardemment souhaité, Florent Babi, point focal Gndr en Rdc qui a fait de cette lutte contre le réchauffement climatique son cheval de batail.
Patient Ndoole
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