La société civile du groupement Bunyakiri dans le territoire insulaire d’Idjwi au Sud-Kivu, fustige le silence du gouvernement, des représentants politiques et des organisations œuvrant dans le domaine de l’élevage face aux cris des éleveurs qui perdent leurs chèvres suite à l’épidémie de la peste des petits ruminants depuis plus d’un an maintenant.
Espoir Nyakabingu Luc, président de cette structure citoyenne de Bunyakiri l’a exprimé lors de son entretien avec votre média le mardi 30 avril 2024 et s’inquiète du sort de l’économie locale qui dégringole du jour les jours.
Le gouvernement du Sud-Kivu et celui de Kinshasa nous ont oubliés
Cet activiste de droits humains, regrette le fit que les éleveurs du groupement Bunyakiri et particulier et du territoire d’Idjwi en général, perdent leurs chèvres depuis un an et demi, sans que le gouvernement ne prenne des dispositions urgentes pour arrêter cette épidémie. Une désolation pour lui d’apprendre que le vaccin contre la peste des petits ruminants est arrivé en province il y’a quelques semaines et la campagne de vaccination lancée dans d’autres territoires, sans la moindre attention au territoire d’Idjwi secoué par cette épidémie depuis 2023 et cela malgré l’alerte de l’inspecteur territorial en charge de la pèche et élevage.
« La population d’Idjwi ne vit que de ‘agriculture et de l’élevage. Mais dans le groupement Bunyakiri en particulier et de toute la chefferie Rubenga, les chèvres sont exterminées par la peste des petits ruminants depuis 2023, mais le gouvernement provincial ou personne ne se soucie de la population pour sauver les bétails des habitants. Nous avons appris que le vaccin est arrivé en province et ils ont lancé la vaccination dans d’autres territoires, sauf à Idjwi.» dénonce Espoir Nyakabingu.
Les députés d’Idjwi sont dans leurs busines et positionnement politique
Notre source ne comprend pas l’inaction et le silence des élus issus des élections de 2023, qui malgré les alertes des acteurs de la société civile, de certains responsables de services étatiques et cris des habitants, ces députés ne posent rien comme acte en faveur de la population.
« Qu’est-ce que nous avons faits pour mériter un tel traitement ? Nous étions le premier territoire qui a alerté les autorités sur cette épidémie de chèvres et avons demandés qu’on vaccine nos cheves mais nous sommes oubliés. Je me demande si nous avons des représentants qui plaident réellement en faveur de la population. C’est une grande désolation. » Regrette-t-il.
Le président de la société civile du groupement Bunyakiri suggère au gouvernement provincial et ses partenaires de revoir leur décision et déployer urgemment à Idjwi un lot de vaccin et techniciens du domaine pour sauver encore ce qui peut l’être car, cette partie de la province ne pas une porte à côté.
Richelieu BYAMANA