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De Kinshasa à Bukavu en passant par la ville de Goma, du 11 au 16 avril 2023, Alain Berset Président de la confédération Suisse, n’a pas été de tout repos. Des échanges avec les autorités congolaises, les responsables de la Monusco, les acteurs de la société civile ; à la visite des projets financés par la Coopération helvétique, le Chef de l’Etat suisse a mis à profit ce voyage officiel afin de s’imprégner de la situation socio sécuritaire et humanitaire du pays dont la partie Est, en proie à une instabilité qu’il n’a pas hésité de condamner.

« J’ai visité les déplacés de guerre camp de Bushagara au Nord de Goma, en province du Nord-Kivu. C’était l’occasion de voir à quel genre d’affres qu’ils sont confrontés eux qui ont besoin de la paix afin de rentrer dans leurs villages parce qu’ils sont déplacés à cause des conflits, de l’insécurité », a déclaré à Goma, le président suisse, lors d’une conférence de presse tenue avant de quitter la RDC. 

 Attaché à la paix et à la stabilité de la région, le chef d’Etat suisse dont le pays est membre non permanent, – depuis janvier dernier – du Conseil de sécurité de l’ONU, a rappelé que, lors de son échange avec le Président congolais Félix TSHISEKEDI, sa visite s’inscrivait dans la diplomatie de son pays en matière de la promotion de la médiation, du dialogue et du droit international humanitaire, le droit de la guerre. Droit International Humanitaire (DIH)

Imprimer l’ADN de la paix

Il a été donc important pour le président helvétique de s’imprégner de la situation sécuritaire réelle notamment à l’Est afin d’envisager des propositions adaptées dans le souci de juguler les soubresauts de cette instabilité sécuritaire qui n’en finit plus. Pays légendaire des dialogues, paix et médiations, et droits de l’homme, la Suisse abrite les sièges d’importantes institutions internationales notamment onusiennes dont l’essentiel de leurs missions tourne autour de la paix et des droits de l’homme.

Le CICR, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, …Ces organisations, jouent un rôle majeur dans le monde et s’impliquent dans des situations multiples des crises en y apportant des pistes de solution. C’est cet ADN que la présence de la nation helvétique attend imprimée au cours de sa mandature au conseil de sécurité de l’ONU entant de membres non permanents à insister Alain Berset.

En vrai humanitaire, à Goma comme à Bukavu, il est allé jusqu’à la rencontre avec les victimes des affres des guerres multiples qui sévissent au pays de Laurent Désiré Kabila depuis des décennies. Visiblement touché par la situation humanitaire très critique notamment dans les camps de déplacés, dont celui de Bushagara, – au nord de Goma dans le territoire de Nyiragongo -, Alain Berset, a fait montre d’une détermination qui devra animer le passage de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU. « Il y aura un débat particulier sur la protection des populations civiles », a-t-il promis et insisté avant de révéler : « C’était d’ailleurs la raison de ma visite ici afin de tâter le terrain ».

Une résilience interpellatrice

A l’étape de Bukavu en province du Sud-Kivu, Alain Berset, à visiter plusieurs projets que la Suisse soutient à travers la DDC. Des projets à impact visible pour améliorer le vécu quotidien des communautés. Ici, le premier citoyen suisse, a fait un focus sur la question de la santé particulièrement l’accès aux soins en visitant notamment l’hôpital de PANZI, dont le docteur prix Nobel et chirurgien Denis MUKWEGE est le Directeur. « C’était l’occasion d’entendre les témoignages des femmes ayant Sibut des violences sexuelles en situation de conflit ». Le président Suisse était frappé par la résilience du peuple congolais. Une force de résilience qui engage la communauté Internationale a-t-il indiqué. « Elle nous engage à tout faire pour que des personnes puissent vivre en paix. »

C’est dans cette optique, qu’Alain Berset a insisté et rappelé que « la souveraineté territoriale de la RDC doit être garantie ». Pour lui, il n’est pas admissible de voir des groupes armés qui entrent et prennent de l’influence. D’où la nécessité de créer des conditions optimales de paix.

L’important rôle de la Monusco

Raison pour laquelle, entant que nation pacifiste, la Suisse, soutient fermement la Mission onusienne. Son président l’a ainsi rappelé à Khassim Diagne, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en charge de la protection et des opérations, alors qu’il l’accueillait à son retour de Bukavu. A la suite de ses échanges notamment avec le Général de corps d’armée Octavo Rodrigues de Miranda, commandant de la force de la Monusco, Alain Berset, a réitéré son soutien. « La Suisse soutient également la Monusco, nous sommes assez préoccupés de voir la situation actuelle. Evidemment la Monusco a besoin de moyen et nous devons rediscuter le bilan de la communauté internationale par rapport à la situation de l’Est de la RDC. Cette situation elle est vraiment préoccupante avec l’existence des groupes armés bénéficiant de l’influence d’autres pays », a-t-il insisté.

Mais cela, le reconnait le président suisse, passe par la reconnaissance des efforts inlassables que fournit la Monusco dans la stabilisation de l’Est particulièrement. C’est pourquoi, il reste préoccupé par la campagne de désinformation et les attaques à répétition, perpétrées contre cette mission onusienne. Une mission à laquelle, la Suisse réitère son soutien. « La MONUSCO est un acteur important dans la stabilité à l’Est de la RDC pour la protection de la population civile. Nous avons soutenu la Monusco et nous continuerons à la soutenir pour l’accomplissement de son mandat. On est préoccupé par les campagnes de désinformation, des récentes attaques que cette institution dont son importance dans la région est capitale », a martelé le Chef de l’Etat suisse avant de regagner son pays.

La Cruche Hebdo