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A Goma comme dans l’ensemble de la province, en plus des menaces sécuritaires, la population doit et c’est depuis des années, faire face aux manifestations récurrentes. Depuis plus d’un an, elles se sont multipliées au point d’agacer une population qui doit désormais et en plus faire face à l’instabilité socio-économique et sécuritaire qui déstabilise presque tout le secteur.

Des rues jonchées des pierres, des pneus brûlés, des kiosques renversés sur la chaussée, des barricades placées çà et là sur l’artère principale du rond-point INSTIGO à MAJENGO et de la station MUTINGA vers AFIA BORA, autant de scènes macabres qui ont illustrées les manifestations spontanées organisées le 13 avril dernier, par des groupes disparates contre l’arrestation pour une nuit d’un groupe des combattants locaux dits WAZALENDO Ndlr : Les PATRIOTES.

Ces scènes, sont devenues une habitude, une mauvaise pratique, qui illustre la violence de ses manifestations lesquelles, le plus souvent n’épargnent même pas des écoliers, des infrastructures scolaires et des biens et entreprises privées. L’on dirait que nous nous sommes déjà habitués. Mais cela nous agace car à chaque jour de manifestations, nous assistons à des casses, destructions et pillages dont les victimes sont souvent des paisibles investisseurs privés qui ne sont pas impliqués de loin ou de près des revendications des manifestants expliquent avec regret Madame Chantal LWAMIRA, une commerçante.

Véritable casse-tête

Aucun secteur hormis le secteur de la santé n’est épargné. Les plus prudents sont les transporteurs et tenanciers des véhicules et motos, obligés de les clouer au sol pendant toute la durée de la manifestation. C’est devenu un grand problème qui mérite une attention particulière dit Fiston, un chauffeur de taxi bus. Si ces manifestants souvent des adolescents vous trouvent sur leur chemin, soit c’est le véhicule ou la moto qui est caillassé, si non brûlé, se plaint le chauffeur. En pareil moment, nous sommes obligés d’empreinte les routes secondaires dans les quartiers avec toutes les peines et conséquences liées à l’impraticabilité, conclut-il.

L’économie en pâtisse

La multiplicité des manifestations et soulèvements de la population dans certains coins de la ville inquiète plusieurs habitants de Goma à la suite de la situation socio- économique actuelle qui demeure volatile à cause de la crise sécuritaire caractérisée par la guerre du M23 dans certains territoires.

Ces habitants rencontrés ce jeudi 13 avril, quelques heures après les violences qui se sont observées la nuit précédente, appellent les organisateurs de cette manifestation à changer des méthodologies et pratiques en tenant aussi compte du vécu quotidien de la population qui vit le taux du jour ainsi que de la liberté d’opinion. Nous vivons au taux du jour et quand vous faites une, deux ou trois jours sans travailler, sans ouvrir sa boutique, ce sont des pertes énormes difficile à compenser, se plaignent très souvent de nombreux opérateurs économiques. Cette situation nous pénalise davantage alors que l’Etat lui ne nous donne aucun répit quant au paiement des taxes, conclut-il d’une aire agacée. Des statistiques compilées de divers secteurs moteurs de l’économie en province, chiffrent en des centaines de millions de dollars des pertes déjà occasionnées en moins d’une année avec des dizaines de manifestations seulement.

Tout en restant solidaires à ces manifestations étant donné qu’elles sont garanties par la constitution, d’autres parmi la population, souhaitent que ces manifestations soient plutôt pacifiques et bien encadrées.

Tenez, en seulement trois jours, ville de Goma vient d’enregistrer deux jours des soulèvements populaires par une partie de la population. Des occasions auxquelles certains parmi les transporteurs et opérateurs économiques ont eus à enregistrer des pertes énormes. Les rues étaient envahies par des jeunes gens qui en plus de réclamer la libération de ces combattants, souhaitaient voir la CENI poursuivre avec les opérations d’enrôlement des électeurs. Visiblement sur ce dernier point, ils n’avaient pas la bonne information d’autant plus que la centrale électorale par un communiqué de son secrétariat en province, informait la population que le processus devrait se poursuivre encore pour quelques bonnes dizaines de jours.

Ornella WAMUNGU

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