Par la rédaction
La RDC se retrouve aujourd’hui à recourir au vaccin pour maitriser la propagation du coronavirus dans le pays. Depuis environ une année, les cas sont allés en hausse, une situation qui a mis le pays en restrictions non sans conséquences sur tous les plans. Qu’est-ce qui maintiennent donc les cas de Covid-19 en hausse en RDC ?

Le journal Lacruche qui s’interroge sur ce statu quo depuis des mois semble avoir trouvé une explication à ses interrogations. Grace à l’observation et aux témoignages des gens qui ont fréquenté des malades de la Covid-19, nous pensons avoir trouvé une voie d’explication du maintien des cas en hausse de la maladie.
Malades et leurs proches s’infectent
Certes le gouvernement congolais a fait un effort pour assurer des soins gratuits aux victimes du coronavirus. Les cas graves sont pris en charge dans les hôpitaux, mais des mesures pour les garder seuls malades n’ont pas suivi à tous les niveaux, et cela depuis plusieurs mois. Il suffit de circuler dans les hôpitaux pour le constater.
La rigueur dans l’isolement total des malades qui a caractérisé les premières semaines et mois de la Covid-19 n’est plus forcément d’actualité. Actuellement, les malades qui sont internés n’ont que des soins de santé gratuits. Pour le reste, ils doivent compter sur leurs familles, cela offre une bonne opportunité à la Covid-19 de construire un cercle vicieux de la contamination.
Comment cela se passe-t-il ?
Le malade reçoit son repas, du savon et des vêtements pour se changer de ses proches à la maison. Quand ceux-ci arrivent avec de la nourriture par exemple, le malade consomme puis il rend les ustensiles à ces proches qui les ramènent contaminés dans la famille. Ici, l’on va enregistrer de nouveaux cas de Covid-19.
C’est la même situation lorsque le malade est le responsable de la famille. Il doit rationner parfois au quotidien bien que souffrant. Chaque fois qu’il sort l’argent, sa femme ou un proche va le toucher et l’amènera au marché, un lieu de rassemblement.
Il est clair que l’isolement total des malades très contagieux de Covid-19 a été brisé, ce qui constitue une faille non négligeable d’une riposte jugée aujourd’hui inefficace par certains observateurs.
Cette inefficacité s’observe de même au niveau de l’isolement à domicile des cas considérés comme bénins. En effet, seuls les cas graves sont hospitalisés. Les cas des malades qui ne développent pas de formes graves de Covid-19 sont conseillés de s’auto-isoler à la maison. L’auto-isolement dans un contexte de rumeurs et de résistance communautaire n’est pas toujours aisé. Ce ne sont pas tous les malades qui respectent les consignes. Dans cette situation, ils contaminent de nombreuses personnes.
Leur surveillance pose également problème. Les relais communautaires censés suivre ces cas ne sont pas toujours motivés, pour travailler de façon plus active.
Expliquer l’origine des cas de Covid-19 qui n’en finissent pas, et mènent à différentes vagues de la maladie, peut se faire de plusieurs manières. Toutefois, les deux cas de figure présentés précédemment n’en sont pas moins illustratifs. Les décideurs au niveau des autorités et de la riposte devraient exploiter tous ces paramètres pour mener à bien la lutte contre la Covid-19.
La vaccination est une bonne option, mais quand elle s’annonce pour le moment trop de désinformation on se rend compte que la résistance est au chevet de ce vaccin.  les agents de la riposte doivent continuer à considérer toutes les failles pour réussir une riposte brève, efficace et communautairement paisible.
La riposte communautairement paisible suppose que les autorités doivent être exemplaires dans l’administration du vaccin. Le journal Lacruche croit que si les autorités le reçoivent en premier, cela stimulera davantage des congolais du niveau de base à l’accepter et à soutenir par conséquent la riposte à la Covid-19.

Alain WANDIMOYI