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Le Conseil de sécurité a, ce matin, encouragé le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et l’ONU à élaborer « d’ici à novembre » un plan de désengagement complet et des propositions sur la chronologie du retrait progressif et ordonné des contingents de la MONUSCO, la mission des Nations Unies déployée dans ce pays.

Dans une déclaration présidentielle, le Conseil se dit prêt à décider, « d’ici à la fin de 2023 », du retrait « progressif, responsable et durable » de la MONUSCO et des mesures à prendre en priorité pour le mener à bien.

Le Conseil lance également un appel au calme et à une intensification du dialogue entre la RDC et le Rwanda pour faire avancer une paix durable dans la région. Il exige qu’il soit mis fin à toute nouvelle avancée du M23, visé par des sanctions de l’ONU, et que les engagements pris en faveur du retrait du groupe et de son cantonnement soient immédiatement et pleinement mis en œuvre, comme convenu dans le processus de Luanda.

Le Conseil condamne le soutien apporté au M23 par toutes parties extérieures et exige d’elles qu’elles y mettent un terme et se retirent immédiatement de la RDC. Il se déclare profondément préoccupé par les informations présentées par le Groupe d’experts sur la RDC concernant l’appui militaire extérieur fourni au M23 et le soutien apporté également aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) par des forces militaires.

La déclaration encourage enfin les autorités congolaises à continuer de mettre en place des processus pacifiques, transparents, inclusifs et crédibles en vue de la tenue des élections prévues en 2023 dans l’ensemble de la RDC, pour faciliter des élections libres et régulières. Elle engage les autorités du pays à garantir un espace civique libre et demande à toutes les parties de privilégier le dialogue et le consensus.

Le représentant congolais s’est félicité de l’adoption de ce texte après « des négociations difficiles et laborieuses » qui, « heureusement », ont abouti au résultat de « compromis » que constitue cette déclaration présidentielle. Très attendue des populations congolaises, elle déterminera la décision que les membres du Conseil de sécurité prendront au mois de décembre, a-t-il relevé. Elle permettra aussi d’atténuer les tensions entre elles et la MONUSCO et d’« éviter les dégâts du genre de ceux que nous avons vus au mois d’août », a ajouté le délégué.