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”Bannissons l’exclusion, le discours de la haine et le bouc émissaire pour une paix durable dans la région des Grands Lacs’, c’est autour de ce thème qu’activistes de la société civile, confessions religieuses ont échangé à Goma, le 16 février 2023 avec les journalistes de Goma et ceux ayant fui la guerre dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, dans un atelier organisé par l’ONG Labenevolecja.

Cet atelier s’inscrit dans les activités commémoratives de la journée de la Radio instituée par l’Unesco et célébrée le 13 février de chaque année à travers le monde, a dit, dans son mot introductif MM Serge et Nielsen, chef de mission en Rdc de cette organisation très active en appui dans le secteur médiatique.

L’importance de la journée de la Radio instituée par l’Unesco, se résume dans sa mission en tant que canal, moyen utilisé pour valoriser, partager et promouvoir la science, l’éducation et la culture”, a rappelé dans son exposé M Jean-Baptiste KIYANA, chef de projet au sein du REMED. Des échanges riches entre participants, il est à noter que la radio est un instrument important pour le relèvement socio-économique de nos communautés et un outil capital dans la consolidation de la paix dans la région. ”La radio doit être un média capable de véhiculer les discours de paix loin de la haine”, se sont accordés à l’unanimité les participants.

Pour cela, il est important de repenser le mode d’organisation et de fonctionnement de nos médias. Le média, doit apprendre à vivre de lui-même et ou à se créer les moyens importants pour son fonctionnement. C’est notamment à travers des projets, mais aussi et surtout en rendant son contenu attrayant.

Des valeurs cardinales payantes

C’est dans cette optique que Mme Rosaly ZAWADI, Présidente de l’UNPC Nord-Kivu, a insisté sur les respects des règles d’éthique et de déontologie. ”Un travail bien fait dans le respect des normes sécuriser de lui-même le journaliste et par là son média”, a insinué Tuver HUNDI, l’un des modérateurs et correspondants de JED au Nord-Kivu. En afin d’y arriver, l’obligation de vérité, l’indépendance, le respect de la vie humaine, la responsabilité sociale ainsi que la solidarité doivent être encrées comme valeurs dans le quotidien du journaliste.

La combinaison de ces normes qui restent interdépendantes, a permis au CORACOM d’être nominé par la Fondation Palm. En effet, le 2 décembre 2022 à Schorndorf au Sud de l’Allemagne en sa qualité de coordonnateur du CORACOM, M Jacques VAGHENI a reçu le Prix de la liberté de presse et la liberté d’expression. ”Il est le fruit d’un sondage mené dans la région par la Fondation Palm qui octroie individuellement ou collectivement cette récompense chaque année paire”, a précisé Jacques VAGHENI. Avant d’ajouter tout réjoui que ce Prix est une marque de reconnaissance du travail abattu par les radios membres de son réseau dans la région.

Une zone en proie à l’instabilité depuis plus de deux décennies. Raison de plus pour Madame Rosaly autant que l’ensemble de participants de s’interpeller les uns, les autres au respect des normes. La bonne régulation passée par l’autorégulation ont rappelé plusieurs intervenants. Ce qui conduit indéniablement vers une sécurisation assurée.

‘’Il est vrai que l’assainissement du secteur médiatique reste important ; mais aussi et surtout, les médias ont le devoir de s’adapter à l’évolution technologique contemporaine tout en se renforçant sur le plan marketing’’, a fait savoir Serge Bisimwa, responsable médias au sein de Labenevolecja.

Sauti ya Wahami, un modèle de solidarité

Revenant dans le contexte des dures épreuves professionnelles que travers les médias et journalistes venus et ceux se trouvent dans les zones sous tension sécuritaire, RUTSHURU et MASISI notamment, les participants, ont eu droit de partager les expériences de solidarité affichée par les journalistes de Goma, le consortium CORACOM, UNPC, JED et REMED en faveur de ces professionnels des médias ayant décidé de se mettre à l’abri de la menace sécuritaire en fuyant vers Goma.

Appuyé par Labenevolecja, avec l’encadrement rédactionnel du consortium, ces journalistes déplacés, produisent régulièrement ”Sauti ya wahami” (la voix des déplacés, du français). Un bulletin radiophonique avec site internet, relayé quotidiennement par près de 60 chaînes de radio émettant dans la partie Est de la république. Visant plus à consolider la paix, la cohésion et la solidarité professionnelle et communautaire, Sauti ya wahami, se plongent régulièrement sur la situation socio sécuritaire, sanitaire et économique des déplacés à travers les sites à Goma, Nyiragongo et dans le LUBERO. Avec une équipe rédactionnelle quotidiennement suivie par le consortium, fort de l’appui de Labenevolecja, le projet prend petit à petit des ailes. Une chaîne de radio avec la même production est envisagée dans un avenir proche, selon l’un des responsables du consortium. ‘’Nous ne pouvons pas rester silencieux face à la situation des médias en zone sous tensions, raison pour laquelle, Labenevolecja, reste aux côtés du consortium et des médias de cette région afin de les accompagner à redéployer plus d’efforts dans la consolidation de la paix, la solidarité et le renforcement de la cohésion communautaire’’ a fait savoir Serge Bisimwa.

Patient Ndoole

9 commentaires sur « Nord-Kivu/Grands Lacs : Les journalistes et acteurs socio-religieux s’interrogent sur le rôle et la responsabilité de la radio dans la recherche de la paix »

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