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D’après une enquête menée début mars 2024 dans les villages Bunyakiri et Kamole dans la chefferie Rubenga, territoire d’Idjwi (Sud-Kivu) par des activistes de droits humains et des journalistes, l’existence des « chambres de prière » et des structures de « santé pirates » sont les deux causes majeurs de plusieurs cas de décès d’enfants enregistrés dans la chefferie Rubenga entre janvier et février 2024.

Des chambres de prières avec facture sont opérationnelles dans les villages Bunyakiri et Kamole.

Une chambre de prière est à Chongero dans le village Bunyakiri, où la Mujakazi du nom de FEZA fait payer 10.000Fc d’un seul billet comme frais de consultation à toute personne qui arrive  pour solliciter ses services. Apres, la personne doit payer encore entre 20.000 à 40.000Fc afin de bénéficier de sa prière. Ceci est une pratique de chaque jour de 04h à 13h.

Selon son mari, il y’a pas encore même une année que cette maman (Mujakazi) a commencé son ministère (secte de prière) et elle transfère d’autres de ses adeptes chez un certain PENDO pour des cas qu’elle juge d’empoissonnement.

Une autre chambre de prière est à Bulege où à l’arrivée de l’équipe d’investigation, la responsable du nom DUDA n’était plus là, mais dans sa cour, des bancs y sont condamnés où les gens se mettent en attendant que la Mujakzi commence à les recevoir à tour de rôle.

Selon les confirmations de Kamungo Maombi, infirmier titulaire du centre de santé Bunyakiri, une autre chambre de prière est à Bave et une maman est morte dedans il y’a à peine quelques jours.

De l’existence des structures de santé « pirates »

Cette enquête a permis aussi de découvrir que certaines structures de santé travaillent dans l’illégalité et ne respecte pas les normes de prise en charge des malades.

Le premier cas est celui poste de santé la Dignité. Cette structure est à Bulege et fonctionne depuis le mois de décembre 2023. Son responsable du nom de Wokovu Mihigo nous confirme avoir reçu entre janvier et février 65 cas d’enfants malades avec comme symptômes : la candidose, paludisme grave et d’autres déjà en état anémiques.

Plusieurs irrégularités ont été notées dans cette structure dont :le manque de l’autorisation de fonctionnement, sans registre des malades, aucun bon de référence, aucune technique de protection (conservation) des médicaments, aucune technique d’incinération des déchets, approvisionnement des médicaments en désordre, lit sans moustiquaires et un matelas allongé sur le sol, capacité d’accueil limitée , conditions hygiéniques déplorables et , sans laboratoire inexistant mais aussi le retard de transfert des patients. Un glycomètre est disponible dans ce poste de santé pour faire croire aux malades que c’est un scanneur. Le deuxième cas est du Centre de Santé Moderne de la décentralisation. Cette structure est à Kamole centre et elle fonctionne depuis le mois de Juin 2022. Il confirme qu’un enfant est déjà mort dans sa structure depuis décembre.

Son responsable porte le nom de Pascal Expédie nous précise aussi qu’en janvier et février 2024, il a enregistré 60 cas d’enfants malades avec come symptômes : les infections respiratoires aiguës, paludisme, grippe et des cas d’anémies.

Des cas d’irrégularités ont aussi été constatées dans cette structure comme le manque des documents de fonctionnement, aucune documentation sur l’enregistrement des patients, aucun bon de référence des patients, aucune technique de protection des médicaments, aucune technique d’incinération des déchets, approvisionnement des médicaments en désordre et aucune supervision de la zone de santé depuis son ouverture.

Pascal note que depuis le lancement des activités dans son centre de santé seul trois personnes y sont déjà décédées.

 

J.R