L’union sacrée pour la nation est un Rempart pour se démarquer avec la mauvaise gouvernance et amorcer le changement tant attendu depuis 60 ans après l’indépendance ? Après plusieurs tentatives de la restauration socio-politique, hélas la chance s’amenuise et la situation se dégrade de plus en plus. Certains observateurs pensent que le pays reste enlisé. Dès l’annonce de l’union sacrée, nombreux sont ceux qui pensent que cette nouvelle dynamique socio-politique impulsée par le président Félix Tshisekedi va-t-elle redorer le bien-être de la population quasi-défaillant. D’autres restent sceptique sur son aboutissement.

Lors du lancement mardi à Goma de la campagne de cohésion sociale et unité nationale, le président du cadre de concertation de la société civile de la République démocratique du Congo (RDC) a affirmé que le pays était à la croisée des chemins. Pour Patient Absorbe, la dynamique du changement doit mobiliser la société du niveau communautaire au plus haut niveau du pays.

L’union sacrée pour la nation (USN) porte du coup des espoirs. ”L’union sacrée n’est pas un parti politique ou regroupement politique, c’est une vision républicaine du chef de l’Etat”, a souligné l’informateur Modeste Bahati Lukwebo. On se rend compte que cette dynamique à l’initiative de Félix Tshisekedi n’est pas assez différente de l’objectif 1980 du maréchal Mobutu, de l’union sacré de l’opposition des années 1990 lors d la CNS, des idéaux de l’AFDL  encore du FCC de Joseph Kabila.

En d’autres termes, l’USN qui veut faire de reformes à tout le niveau, Felix cherche à son tour tenter sa chance de changer le pays dont les maux ne datent pas d’aujourd’hui. Ils ont des racines lointaines, pour la petite histoire on  prend en témoin la vision des  programmes de révolution prônée par chacun des chefs d’Etat congolais depuis 1960.
Félix Tshisekedi va-t-il franchir le Rubicon ?
A première vue, on peut dire oui, comme l’on dit que pour faire 100 pas, on commence par 1. De manière inattendue, Félix Tshisekedi vient de défaire le front commun pour le Congo (FCC). On se souvient d’un Justin Bitakwira, alors cadre du FCC, qui annonçait à la sortie de cette méga-plateforme politique, que le FCC pourrait garder le pouvoir même jusqu’à 100 ans. Qu’il va fonctionner comme le Chama cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir en Tanzanie depuis l’indépendance.
Après l’effritement de la coalition du FCC–CACH et la transhumance politique, le chef de l’Etat devrait se trouver une majorité parlementaire pour lui permettre de mettre en œuvre sa vision pour le Congo, qu’il compte ériger en Allemagne d’Afrique, à reprendre ses propres mots. En retient en passant cette démarche suscite de remous au sien de la classe politique qui semble ralentir la bonne marche des institutions de la RDC.  À l’allure où vont les choses, l’activité politique s’apparente à un système à vase communicante ” l’eau entre d’un bout pour  revenir au point de départ au même moment” Ce qui n’aspire pas à un avenir meilleur pour l’Union Sacré de la République que prône Antoine Felix Tshisekedi chef de l’état de la République Démocratique du Congo.Rassurant d’aboutir sa mission, l’informateur nommé fin décembre, Bahati Lukwebo a déclaré mercredi dernier qu’il se dessinait déjà une majorité écrasante, acquise à Félix Tshisekedi, (FATSHI,  pour les intimes). « D’ici les mois prochains, le chef de l’Etat verra donc le boulevard s’ouvrir grandement devant lui pour manœuvrer à tous les niveaux du pays sans toujours avoir l’ombre de Joseph Kabila sur le parcours de sa vision. » D’après certains classiques du régime actuel, jugeant Joseph Kabila d’encombrant aux projets de Félix Tshisekedi.

En se débarrassant de son allié privilégié,  Felix Antoine Tshisekedi qui prétend prône l’instauration de l’Etat de droits en RDC pourrait par conséquent arriver à l’aboutissement de sa vision « le peuple d’abord ?» Il pourrait aussi agir librement pour restaurer la sécurité dans l’Est et faire enfin venir les investisseurs qu’il est allé mobiliser à travers la planète, lors de ses tournées diplomatiques qui ont fait suite à sa prise de pouvoir, en janvier 2019 ? Dans le cas où le nouveau chef de l’Etat congolais réussi son pari ou l’amorce bien au cours de deuxième années et demie qui restent pour son premier mandat, l’on conclura que l’union sacrée pour la nation a bel et bien entamé le changement tant attendu en RDC.

Craintes d’embourbement de l’union sacrée
Elles sont d’abord politiques puis sociologiques. Politiques parce que la classe dirigeante congolaise est remplie d’hommes inconstants, sans principes idéologiques. Il s’agit des hommes politiques très dynamiques qui vont souvent s’allier à celui qui offre mieux.
Le processus politique récent, de l’accord de la cité de l’union africaine au démantèlement de l’union sacrée, a été riche en révélations de ce qui se cache dans les politiciens congolais. Ils changent à tour de bras, ils trahissent à l’opposition tout comme à la majorité au pouvoir.
Enfin, ils visent beaucoup plus l’intérêt personnel, égoïste ou partisan. Leur implication pour le bien du peuple est souvent une exception utopique. Malheureusement, c’est aussi avec ce genre d’hommes que celui qu’il convient d’appeler aspirant-révolutionnaire que Félix Tshisekedi compte pour atteindre sa vision ambitieuse pour le Congo.
L’allié d’hier aujourd’hui opposant ne va-t-il pas débaucher ces hommes, à l’avenir ? Eux-mêmes ne quitteront-ils pas le navire une fois soumis à une tempête politique qui pourra surgir pour les intérêts personnels ?  et tout ceci  contre l’intérêt du peuple surtout que l’on se rapproche de nouvelles échéances électorales ? C’est là que réside le premier défi de Félix Tshisekedi qui ne sait pas jusqu’à quand il pourra garder des alliés opportunistes ou inconstants ! Déjà, il s’observe une cacophonie qui a révélé les premières difficultés de l’USN lors que la guerre des postes entre les USNiens de première heure, Bemba, Katumbi et l’UDPS, pour ne citer que ceux-là !

Les contraintes sociologiques ou la gérontocratie ! Résulte d’une gestion chaotique et calamiteuse de la RDC  depuis 1960. La mauvaise gouvernance a introduit la corruption, elle a institué l’irresponsabilité politique, le manque de respect aux biens publics, l’incivisme l’enracinement d’un système économique incertain et le culte de personnalités.
L’incertitude des acteurs politiques ont également engendré le tribalisme, la division, le régionalisme et l’insécurité, la destruction du système éducatif et d’autre maux qui gangrène.  Selon certains observateurs, dans son profil actuel, le congolais est un peuple à fomenter.
Ce qu’avait regretté l’ancien locateur de la présidence de la République qui pendant son règne n’avait pas réussi à changer le mental de l’homme congolais. Pour y arriver certains analystes pensent qu’Il faut : une réforme du système éducatif adapté au contexte de la RDC, des vastes campagnes de sensibilisation au civisme pour  rendre les congolais et la classe politique à la hauteur de soutenir une vision aussi ambitieuse prônée par les dirigeants au sommet de la RDC  depuis 1960 à nos jours. Le cas échéant « Faire de la RDC,  un paradis au cœur de l’Afrique ! » Comme le souhaite Felix Tshisekedi
Plusieurs analystes des questions politiques et sociologiques de la RDC  estiment que 60 ans après son indépendance, le pays n’a pas toujours rejoint son destin de grandes puissances et de locomotive de l’Afrique, malgré d’innombrables opportunités. L’enlisement de la RDC  n’en est pas moins une trahison des idéaux pour lesquels les pères de l’indépendance et les héros nationaux se sont battus, mais de l’inconscience calqué à l’ignorance.  Plus que jamais, tous acteurs politiques et sociaux congolais avertis doivent regarder dans une même direction en se battent avec l’espoir d’honorer la mémoire des héros nationaux et le bien-être de la population et un Congo prospère. Tout ceci à travers de programme adapté à la réalité de la République Démocratique du Congo.
La Cruche Hebdo