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Nord-Kivu
Quand la famine jette les enfants de déplacés à la mendicité !
Dans le Nord Kivu, la guerre persiste entre la rébellion du M23 et le FARDC a provoqué le déplacement de plusieurs personnes. Très affectée par plusieurs mois de violence et l’insécurité laisse de milliers de personnes au bord d’une catastrophe humanitaire majeure. Pour trouver à manger certains parents poussent leurs enfants à la mendicité. Ces personnes en détresse demandent que la guerre s’arrête pour qu’elles rentrent chez eux.
Déjà plus d’une année que les combats entre le M23 et le FARDC qui ont provoqué le déplacement massif de la population de Rutshuru, une partie de Nyiragongo et Masisi. Selon le rapport de OCHA, 222 000 personnes en janvier et février 2023 se sont ajoutées ce qui porte nombre à plus 880 000 personnes déplacées depuis que les violences ont éclaté en mars 2022. À la suite de ce débordement les humanitaires ont du pain sur la planche et n’arrivent pas à satisfaire le besoin vitteaux, pendant ce temps les déplacés mènent une vie déplorable. Pour trouver la nourriture, certains parents forcent leurs enfants d’aller en ville pour mendier dans le but de trouver quelque chose à mettre sous la dent.
La situation difficile que mènent plusieurs ménages dans le camp des déplacés ne fait que s’accentuer, les enfants en désespoir leur nombre augmentent. Ils circulent en ville avec de petits sacs à la main. Ils passent toute la journée en parcourant une rue à l’autre de la ville pour faire la mendicité et rentrent le soir dans leurs sites respectifs en Kanyaruchinya et BULENGO.
Notre reporter nous rapporte ce qu’il a collecté sur le terrain, s’approchant de certains enfants dont l’âge varie de 7 à 15ans. Ces derniers ont avoué être poussés par leurs parents pour la mendicité afin d’atténuer la famine dans leurs ménages.
Selon eux ils font la mendicité à cause d’un manque d’assistance humanitaire de vivre et non vivre.
Il convient de noter que ce déplacé de guerre vive dans des conditions inhumaines, les 120 sites qu’ils occupent ne cessent de recevoir d’autres occupent, car ils arrivent en vague selon la circonstance. Ceci devient un casse-tête aux humanitaires qui n’arrivent pas à apporter un soutien adéquat à leurs besoins.
Ces enfants et bien d’autres déplacés, interpellent la communauté internationale, les humanitaires de tourner leurs regards sur ce drame humanitaire frappent les déplacés notamment à Kanyaruchinya et ailleurs. Ils demandent par la suite à la communauté internationale de faire pression au pays qui soutienne le M23 d’arête la guerre pour qu’ils rentrent dans leurs villages où ils vont manger à leur faim et ne vivre désâment que de continuer de souffrir dans les camps des déplacés aux alentours de Goma.
Pour la même cause, ils demandent au gouvernement congolais à travers ses autorités à Kinshasa d’user de son pouvoir régalien afin de leur redonner la paix pour qu’ils rentrent dans leurs villages où ils avaient tout laissé et n’avaient pas connu cette misérable vie de quémandeur.
Tenez c’est depuis plus d’une année que cette guerre perdure et prend de tournure inquiétante, pendant ce temps plusieurs familles de déplacé ayant fui la guerre vivent dans la précarité totale, sans assistance humanitaire il est temps de prendre en compte cette souffrance, car c’est trop.
Retenons qu’à ce jour, la RDC compte 6.2 millions des personnes déplacées à l’intérieur du pays dont 65% et en Ituri et au Nord Kivu.
Ornella WAMUNGU